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LA TECHNIQUE DE LA PEINTURE AU LAVIS BRUNO GROENSTEEN BELGIQUE

LE LAVIS
L’encre de noix de galle étendue d’eau, le bistre (suie de cheminée broyée avec de l’eau gommée), la sépia (matière extraite de la vessie sèche) et, enfin, l’encre de Chine servirent autrefois aux artistes, soit pour rechausser sobrement leurs dessins à la plume, soit, avec les Vénitiens et les Flamands, pour exprimer de puissants effets d’éclairage. Plus près de nous, en France même, Le Lorrain, Fragonard et Daumier pratiquèrent cette technique avec virtuosité doublée, chez les premiers, d’un charme inégalable.
En cette matière, le pinceau et l’encre de Chine jouent un rôle essentiel. Achetez quelques feuilles de papier canson assez fort pour ne pas gondoler sous l’effet des coups de pinceau humide. Fixez votre feuille sur une planche à dessin inclinée ou tenez votre carnet de croquis suivant une

certaine pente. Dans un godet contenant un peu d’eau, délayez quelques gouttes d’encre de Chine. Ce mélange constituera la teintures la plus claire du lavis. Votre dessin tracé au crayon, passez cette teinte en à-plat régulier, avec votre pinceau, en commencant par le haut de la feuille et en ayant soin de réserver les parties blanches constituées par le papier. Laissez sécher et repassez une deuxième teinte un peu plus foncée en réservant toujours les blancs ainsi que les surfaces claires exprimées par le passage de la première teinte. Répétez cette opération, toujours par teinte plates, jusqu’aux noirs les plus soutenus. L’encre de Chine étant indélébile, les teintes superposées ne se délayent pas. Telle est la théorie classique du lavis.

Lavis et huile de lin sur feuille
Dans la pratique, et suivant votre inspiration ou vos goûts personnels, vous pouvez laver vos dessins à la sépia ou avec toute autre teinte neutre d’aquarelle. Cette technique vous servira également pour rehausser sobrement vos croquis au crayon, à la plume, au bout de bois ou au pinceau.